Selon mon expérience personnelle, j’ai l’impression qu’en général, les gens pensent qu’une année à l’étranger c’est comme un an où on étudie peu et qui n’est pas très important parce qu’il est temporaire. Mais tous ceux qui ont vécu cette aventure savent que c’est plus que ça.
Après l’arrivée dans le pays où a lieu l’échange, les premiers jours sont généralement magnifiques. C’est comme des vacances et pas vraiment comme un échange étudiant. On l’appelle la période de la « lune du miel ». Dans 100% des cas, cette période est suivie par une période d’adaptation culturelle pendant laquelle notre terre natale nous manque. Cette deuxième étape est un peu plus difficile, nous sommes tristes parce que toutes les petites choses auxquelles nous sommes habitués ne sont pas les mêmes que celles du pays dans lequel nous avons bougé. On doit être conscients que cela peut arriver. Il faut faire un effort pour sortir de cet état émotionnel en s’adaptant et en appréciant la nouvelle culture.
Ensuite, l’année se déroule et progressivement on se fait des amis, on commence à faire sa vie quotidienne, on apprend à connaître les bons côtés du nouveau pays et tout se met en place.
La dernière partie, à la fin de l’échange, c’est une période d’incompréhension. Rentrer dans la propre patrie paraît facile, mais ce n’est pas vrai. Ça va être un défi de laisser la vie que tu viens de construire et tes nouveaux amis. En même temps, ta famille et tes amis (du pays d’origine) ne vont pas comprendre ta tristesse. Pour eux, tu as seulement passé un an de vacances et ils n’ont pas vu comment s’est déroulée ta nouvelle vie à l’étranger.
Se déplacer dans un autre pays pendant un an, modifie ta personnalité et quand tu rentres chez toi, ce lieu aussi a évolué. Je pense que partir pour une longue période c’est essentiel pour apprendre plus sur soi-même et il est important qu’on valorise des expériences comme ça.
Projet dirigé par Nathalie Maguérès